Accident de montagne


Cette histoire à lieu dans ce contexte: un pote ma dit comme ca

Accident au sommet

Fuerteventura, faro de la Entellada.
Entourés de désert, nous avons pris l’unique route qui mène au sommet d’une montagne. Cette extrémité de l’île de Fuerteventura se termine par un phare que nous nous réjouissons de visiter.

Alors que nous sommes sur le point d’arriver, nous voilà contraints à l’arrêt: la voiture qui nous précède vient d’avoir un accident. Les deux roues du côté droit sont sorties de la route. Les occupants, pris de panique,ont dû aussitôt évacuer le véhicule qui menace de tomber en bas d’un petit pont.

La route est très étroite, il est impossible de croiser et il n’y pas d’internet, ni de réseau téléphonique pour appeler du secours.

Les voyageurs venant d’un sens ou de l’autre se retrouvent tous auprès de la voiture accidentée. Ce sont, pour la grande majorité, des touristes allemands, mais il y a tout de même des Espagnols, des Irlandais, des Suisses (nous!), des Hollandais et un Polonais. Perso j’aidais un peu à traduire entre tous (je parle plein de langues, mais aucune convenablement!).

Un Allemand a une idée un peu folle, mais qui met tout le monde d’accord. Combler le trou au bord du pont avec des pierres de la montagne pour que la voiture n’y tombe pas. Entre-temps, d’autres voitures rejoignent le mini bouchon que nous venons de créer. Certains conducteurs, voyant l’ampleur de la tâche, rebroussent chemin. Mais la majorité reste, et la tâche qui semblait démesurée s’effectue somme toute assez rapidement. Car tout le monde s’y met!

Puis, sur l’idée d’un Espagnol (parfaitement bilingue lui), nous décidons de nous aider d’un cric (une seule des voitures arrêtées en avait un!). Il s’agit de soulever la voiture pour libérer l’essieu touchant la route. Aussitôt que le vide apparaît sous la roue, quelqu’un cale une pierre dessous, elle-même sous notre tas de cailloux. Puis, après avoir accroché une corde de fortune à un véhicule situé à l’avant, nous avons poussé tous ensemble. La voiture tirée d’affaire, nous avons applaudi et étions en joie. Nous nous sommes tous serré chaleureusement la main, et j’en ai profité pour filer quelques cartes de visite (qui sait, en visitant mon site, l’un d’eux trouvera peut-être la foi! 😃)

La main dans la main
C’était si beau d’être le témoin de cette entraide entre de parfaits inconnus. J’ai le contact facile avec les gens, et très souvent, je me dis qu’ils auraient pu devenir de super potes…! et même si, de rares fois, c’est ce qui arrive, la tâche serait humainement impossible pour tous.

Cette idée ne me quitte pourtant jamais. Que je parle à la radio à plusieurs milliers d’auditeurs, ou même lorsque j’observe une énorme ville du haut de la montagne, j’y pense.

Dire que Dieu les connaît tous personnellement… J’avoue, je l’envie un peu et l’admire beaucoup pour cela aussi. 
 


Radio France Culture

A propos, j’ai témoigné à 250’000 personnes sur FranceCulture l’autre jours. Vous pouvez l’entendre ici:

https://www.auderset.com/medias/radio/alain-sur-france-culture-le-cinema-au-bout-dun-crayon

 


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